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TRAVAILLER AU CANADA – CE QUE TU DOIS SAVOIR AVANT DE T’EXPATRIER

Vivre et travailler au Canada, bonne ou mauvaise idée ?

Avec plus de 108 874 ressortissants français qui y vivent, le Canada est le 5e* pays où il y a le plus d’expatriés français. Le classement par ordre est : la Suisse, les USA, le Royaume-Uni, la Belgique et le Canada.

Si comme de nombreux français toi aussi tu songes à y emménager pour vivre et travailler, cet article te sera assurément utile.

Avec Angelina Spadaro, coach carrière spécialisée dans l’accompagnement à la recherche d’emploi au Canada, on aborde les points clés à savoir avant de te lancer.

Douce lecture à toi, 📖

Bienvenue à toi Angelina dans ce blog 100% dédié à l’emploi et au bien-être au travail.

Peux-tu te présenter stp ?

Merci pour l’accueil ! Je m’appelle Angelina, je suis moi-même immigrante au Canada et coach de carrière spécialisée dans l’accompagnement des francophones qui souhaitent accélérer leur recherche d’emploi au Canada.

Avec plus de 15 ans d’expérience au Canada dans le domaine des ressources humaines, j’ai soutenu des équipes à Toronto ainsi qu’au Québec dans des industries variées telles que pour Nestlé, la gestion immobilière et le secteur minier.

Au cours de ma carrière, j’ai analysé plus de 70 000 CVs et conduit des milliers d’entrevues.

En tant que responsable RH, j’ai également géré des promotions, évalué des performances, implémenté des plans de développement des compétences et coaché des leaders, ce qui m’a permis de développer une expertise sur les attentes des employeurs.

En mai 2021, j’ai fondé CAN.Link.People, et depuis, j’ai accompagné plus de 400 personnes à décrocher des postes rapidement.

La majorité de mes clients trouvent du travail en moins de 3 mois grâce à ma méthodologie spécialement conçue pour aider les nouveaux arrivants à atteindre leurs objectifs professionnels.

Merci pour cette présentation.

Justement, pourrais-tu nous dire dans un premier temps quels sont les avantages pour un expatrié de travailler au Canada par rapport à la France ?

Travailler au Canada offre des avantages significatifs, notamment en termes d’avancement de carrière, de rémunération, et d’apprentissage de méthodologies de travail, en particulier sur le plan technologique. 

Pour tes lecteurs, je voudrais mentionner que le terme ‘expatrié’ ou ‘immigrant’ sont des termes que l’on interchange de plus en plus. Les français préfèrent souvent s’identifier comme ‘expatrié’ plutôt qu’’immigrant’. Je le précise, car c’est un terme qui fait souvent débat.

La rémunération

J’ai une cliente qui a commencé son premier emploi à 55 000 $ et qui, aujourd’hui, deux ans plus tard, gagne le double. 

Les promotions

Une autre cliente a débuté en tant que Marketing Specialist, a obtenu des promotions chaque année, et trois ans après son arrivée au Canada, est devenue Marketing Manager.

Bien que le Canada ne soit plus « l’Eldorado » qu’il a été, si tu es bon dans ton métier et que tu sais être stratégique vis-à-vis de ta carrière et de ton parcours en tant qu’immigrant, cela peut vraiment payer. 

Le processus de recrutement

Beaucoup d’entreprises canadiennes adoptent des solutions technologiques pour optimiser leurs processus, ce qui peut différer des pratiques en France, où certaines industries sont plus traditionnelles ou régulées.

La langue

Finalement, si tu travailles dans une région anglophone, tu peux valoriser ton bilinguisme ou ton français tout en améliorant ton anglais.

Avoir une expérience professionnelle au Canada est un excellent tremplin, notamment si tu envisages un retour en France ou une carrière internationale.

Et quels sont les secteurs d’activité les plus porteurs au Canada pour les expatriés français ?

Les informations sur les secteurs porteurs en matière de pénurie de main-d’œuvre au Canada proviennent de sources fiables, dont Statistique Canada.

Il y a un manque de main-d’œuvre notamment :

– Dans les technologies de l’information

– Le secteur de la santé est également très touché avec une forte demande pour des infirmiers, et du personnel de soutien

– Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration

– Les métiers spécialisés, tels que les électriciens, soudeurs, et plombiers sont essentiels dans le domaine de la construction

Quant à moi, je me spécialise davantage sur l’accompagnement des professionnels dans le milieu corporate, tels que la finance, les RH, le marketing, la communication… 

Merci pour toutes ces pistes.

Quels conseils donnerais-tu à un expatrié qui cherche à s’intégrer rapidement dans une équipe de travail au Canada ?

Je dirais que la clé est de rester ouvert et adaptable. 

Au Canada, l’accent est mis sur la collaboration et la communication ouverte, avec une approche plus subtile. La communication se fait de manière plus diplomatique. Nous, Français, sommes parfois perçus comme un peu trop directs, cela demande un ajustement dans le style et dans le ton si on ne veut pas être perçu comme ‘agressif’ ou si on ne veut pas ‘blesser’ quelqu’un.

Je dis souvent qu’au Canada, les angles sont tellement arrondis qu’à la fin, cela ressemble presque à un cercle !

Si tu travailles avec des Québécois, ne fais pas de remarque sur leur accent ou leurs expressions. Montre-leur plutôt que tu t’intéresses à leur manière de parler et que c’est un enrichissement culturel pour toi. En tant qu’immigrant, c’est à nous de nous adapter, et non l’inverse. 

De plus, il sera plus rare de créer des liens d’amitiés avec ses collègues parce qu’il est peu probable que tu prennes une pause déjeuner de deux heures ou que tu partes à 19h00 et que tu ailles prendre un verre avec eux après le travail.

Il est assez normal d’utiliser le ’tu’, d’appeler les gens par leur prénom, même le PDG !

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Parlons de recrutement et de recherche d’emploi à présent.

En matière de recrutement, quelles sont les principales différences entre le processus de recrutement en France et au Canada ?

1. Le processus de recrutement

Au Canada, le processus de recrutement peut parfois être plus rapide qu’en France, notamment en raison des préavis  de démission plus courts, souvent 2 semaines. D’après certaines études, il faut en moyenne 42 jours entre la publication d’une offre et l’envoi d’une proposition d’embauche. Cependant, d’après mon expérience, cela tourne souvent entre 6 et 8 semaines. 

2. L’entretien

Les entretiens au Canada sont souvent axés sur une approche structurées surtout dans les grandes entreprises. 

Il y a souvent une première phase de pré-entretien, où le recruteur évalue tes compétences de base et ta compatibilité avec l’entreprise. 

Ensuite, un 2nd entretien avec des questions comportementales, ces questions ont souvent la structure suivante où ‘Parlez-moi d’une siutation / d’un exemple où vous avez..’. Celles-ci suivent généralement l’attente d’une réponse concise mais claire en utilisant la méthode ️ STAR ️ (Situation, Task, Action, Result).

Lors de l’entretien, il peut y avoir seulement le gestionnaire et / ou un RH. 

Enfin, le processus d’entretien peut s’éterniser avec d’autres entretiens, des business case ou des tests psychométriques.

Il n’y a pas de règle sur le sujet, chaque entreprise à son propre processus.

3. Le CV

Le CV canadien se concentre davantage sur les réalisations concrètes dans les postes précédents, plutôt que sur les diplômes ou l’ancienneté. Les compétences sont mises en avant, avec des exemples concrets de ce que le candidat a accompli. 

Contrairement à la France, nous n’incluons pas une photo ou des informations personnelles comme l’âge ou le statut marital.

Et quelles erreurs fréquentes commettent les expatriés lorsqu’ils cherchent un emploi au Canada ?

– Penser qu’adapter leur CV aux standards canadiens, en enlevant des informations non pertinentes comme l’âge ou la photo, sera suffisant. Néanmoins, le CV doit être centré sur les résultats concrets et les compétences transférables.

– Croire que les diplômes garantissent un avantage : Beaucoup d’expatriés pensent qu’un diplôme comme un Master leur donnera un avantage compétitif. 

Or, au Canada, les recruteurs attachent souvent plus d’importance à l’expérience professionnelle et au potentiel de développement.

Un diplôme prestigieux ne suffit pas à lui seul. Surtout si le candidat ne peut pas démontrer de compétences applicables directement au poste ou des résultats concrets. L’expérience et les compétences pratiques priment souvent sur les titres académiques.

– Sous-estimer l’importance du réseautage : au Canada, beaucoup d’emplois se trouvent grâce à des contacts personnels et professionnels, et non seulement via des offres d’emploi en ligne. Le réseautage est un élément essentiel du processus de recherche d’emploi.

Au Canada, les recruteurs attachent souvent plus d’importance à l’expérience professionnelle et au potentiel de développement.

Un diplôme prestigieux ne suffit pas à lui seul. Surtout si le candidat ne peut pas démontrer de compétences applicables directement au poste ou des résultats concrets.

Et une question practico-pratique à présent.

Faut-il un permis de travail spécifique pour chercher un emploi au Canada, et comment cela peut-il affecter les recherches ?

LE PERMIS DE TRAVAIL POUR TRAVAILLER AU CANADA

Je ne suis pas du tout spécialisée en immigration.

Il est préférable d’avoir déjà un permis de travail pour chercher du travail au Canada à moins d’être déjà résident permanent ou citoyen canadien, parce que très peu d’entreprises seront favorables à faire du sponsoring sauf dans des cas précis. 

J’invite les personnes intéressées à se rendre sur le site officiel de l’immigration du gouvernement canadien, et dans certains cas être accompagné par un consultant ou avocat en immigration.

Merci pour toutes ces pépites, et c‘est parti pour la question fun.

Entre l’accent québécois et les acronymes des RH français, lequel est le plus difficile à comprendre lors d’un entretien d’embauche ?

Haha, très bonne question ! Honnêtement, les deux sont des défis à part entière.

L’accent québécois peut être difficile à saisir au début, surtout si tu n’es pas habitué, mais une fois que tu t’y fais, c’est un vrai plaisir. 

Cela dit, ce sont plus les tournures de phrases spécifiques au Québec qui peuvent parfois créer des quiproquos, surtout dans le jargon RH. 

Par exemple, au Québec, on peut parle de ‘dotation’ pour désigner le recrutement, et d ‘affichage de poste’ ou ‘descriptif de poste’ pour parler de la publication d’une offre d’emploi. Et une ‘offre d’emploi’ est un contrat de travail !

Et la question de la fin que je pose à tous mes invités.

Quel est le meilleur conseil carrière que tu aies jamais reçu / entendu ?

J’en ai reçu 2 qui m’ont toujours suivi :

Les meilleurs conseils carrière que j’ai reçus sont liés à deux moments clés de ma carrière. 

Savoir naviguer dans des situations difficiles

Le premier était quand j’étais en conflit avec un leader qui me faisait tourner en bourrique.

Je ne voulais plus travailler sur son projet, mais mon boss de l’époque, un homme formidable, m’a donné une analogie qui m’a marquée : ‘Angelina, si tu joues au foot dans une équipe, et que tu prends ton ballon pour aller jouer seule, que va-t-il se passer ?’

Cela m’a fait comprendre qu’en milieu professionnel, on ne peut pas simplement abandonner une situation difficile, il faut apprendre à naviguer dans la collaboration, même avec des personnes avec qui on ne s’entend pas.

Se détacher de l’émotionnel au travail

Le deuxième moment, au début de ma carrière, c’était lorsqu’un employé, très frustré que son poste n’ait pas été remplacé, m’a envoyé un email accusateur en copie à toute l’équipe, m’accusant de ne pas avoir géré le recrutement correctement.

J’étais en larmes et choquée.

Ma bosse, elle aussi une femme extraordinaire, m’a dit : ‘Tu sais que ceci n’est pas vrai. Tu vas le remercier d’avoir partagé son point de vue, reconnaître son émotion, et ensuite tu vas rester factuelle.’

Elle m’a appris à me détacher de l’émotionnel en restant concentrée sur les faits.

Ce conseil m’a appris à gérer les situations tendues avec calme et professionnalisme, et de surtout, surtout, toujours dire merci au début de mes emails !

En milieu professionnel, on ne peut pas simplement abandonner une situation difficile, il faut apprendre à naviguer dans la collaboration, même avec des personnes avec qui on ne s’entend pas.

Un bonheur cet échange. Mille mercis à toi Angélina pour tes conseils pépites.

*https://www.je-change-de-metier.com/pays-pour-expatrier

Si tu souhaites aller plus loin, tu peux retrouver Angelina sur LinkedIn.

Tu peux également nous retrouver avec 4 autres experts, lors du live 100% offert et dédié à l’emploi à l’international

A lire aussi : Démissionner et réussir sa reconversion professionnelle

Commentaires sur « “TRAVAILLER AU CANADA – CE QUE TU DOIS SAVOIR AVANT DE T’EXPATRIER” »

  1. Durcia M’voukani

    Merci beaucoup à vous pour ce partage. Très intéressant ❤️

    1. Avec plaisir. Heureuse que ça te soit utile. 😊

  2. Très intéressant comme élément.il faut pérenniser ce genre d’occasion! Merci cordialement CISSE

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